Les tops chansons du mois francophone sont de retour avec ce mois d’octobre réjouissant. Vald avec NQNT nous donne une nouvelle preuve de son talent (lire la chronique ici). Dans un registre plus sale, Kaaris et Dosseh nous font part de deux nouveaux bons titres. On trouve aussi du Lucio Bukowski, du Caballero ou le dernier extrait en date du prochain album de Lino dans notre sélection, cela pour le plaisir de vos oreilles. Bonne écoute.
1. Vald – Par Toutatis
2. Dosseh – Illuminati
3. Hologram Lo’ – Rov or Benz (feat Prince Waly & Alpha Wann)
4. Kaaris – Comme Gucci Mane
5. Carlito – Amy Winehouse
6. Hyacinthe & L.O.A.S. – STAKOSEKETSE (remix)
7. Guizmo – Dans 10 ans
8. Lucio Bukowski & Mani Deïz – La dynamite est bonne à boire
9. Lino – Wolfgang
10. Caballero – Le plus fin
11. La Chronik & Béni Luzio – Je poursuis ma route
12. Mer2crew feat L’Hexaler & Lacraps – Vie d’malade
Retour du top du mois côté français avec le mois d’avril, riche en annonce de sortie et donc extraits d’albums. LA grosse claque du mois, c’est bien entendu le premier extrait (enfin) du futur album de Lino, une 12ème lettre pour un énième bijou. Les surproductifs Anton Serra et Lucio Bukowski nous ont présenté un premier extrait de leur futur album commun, ça s’annonce très bien pour les deux leaders de L’Animalerie. Enfin pour compléter le podium c’est un single de L’Entourage pour leur premier album tant attendu. On retrouve Orgasmic et Fuzati qui viennent de sortir leur très bon projet Grand Siècle, Lacraps qui s’entoure (bien) avec Jeff le Nerf, le jeune et surproductif Georgio pour l’extrait de A l’abri, prochain EP du jeune de la 75ème session. Gros Mo également qui vient de sortir le très bon EP Fils De Pute, Seyté et El Chileno pour la Belgique, Vald avec un énième freestyle annonçant son EP NQNT et enfin Paco pour un single de son futur album. Cela avec pas mal de clips. Avec toutes ces annonces de projets, le rap français est assuré de passer un bon été!
L’année fût riche en sortie pour le rappeur Bukowski, pourtant, aucun album à citer : c’est de cinq EPs que l’artiste nous a gratifié. Lucio utilise ce format court de plus en plus exploité pour nous faire découvrir des projets compacts d’une grande cohérence. Si le premier EP : Saletés poétiques est une compilation de titres enregistrés précédemment, les quatre autres projets ont été crées cette année, chacun en collaboration avec un beatmaker. Avec Mani Deïz, Milka ou Tcheep, Lucio s’accorde avec brio dans plusieurs ambiances. Le emcee excelle dans des egotrips qui cognent mais son univers est avant tout poétique, littéraire, fondé sur de multiples références. Lucio ne s’arrête plus, le prochain EP est prévu pour février.
Ce emcee Strasbourgeois nous a gratifié de deux beaux projets cette année : Archives et Narcozik vol. 1. Le premier, sorti en début d’année, est, d’où son nom, une compilation de sons archivés et contient de vrais pépites. Par exemple, C’est juste le business, egotrip mafieux ou L’amour assassiné, accumulation d’images tristes. Après ses deux albums, sortis en 2010 puis 2012, Dooz s’essaie à des formats courts en commençant, ce 18 décembre, une série de projets: Narcozik. En cinq morceaux, on retrouve l’émotion que transmet chaque titre du emcee, dans ses délires, ses prises de position ou ses espoirs déçus. Les instrus évoluent, on retrouve des touches électroniques qui ressortent étonnement bien. Les oies sauvages, avec ses sonorités jazz manouche est le point d’orgue du projet. Dooz Kawa, dès que l’on entre dans son univers, ne déçoit plus.
Caballero est ce kickeur inarrêtable de la capitale belge. Pas d’album à son actif cette année, mais une compilation de 23 beaux titres: Laisse-nous faire. Pas de message d’un rap pseudo conscient, pas d’egotrip tiré par les cheveux, mais un emcee qui rappe sa vie avec entrain. Avec ce projet, Caballero révèle une fois de plus son instinct de freestyleur qu’on avait découvert sur ce freestyle fou. Le projet n’a pas de lignes directrices, il peut s’avérer difficile à écouter d’une traite mais possède de vrais pépites. C’est aussi simple que ça magnifie ce personnage porté par sa passion du rap. Prouvant une fois de plus ses talents de kickeur, Caballero nous fait attendre un projet plus cohérent, pourquoi pas un album solo.
« J’suis un de ces autistes dingues de rap, j’fais ce truc à fond, car j’aime ce truc, c’est aussi simple que ça »
Vîrus
Vîrus est l’antéchrist de la ménagère de moins de cinquante balais. Dans un univers bâti de ses mots, le emcee vogue dans la désillusion la plus totale. Cherchant la phase qui dégoutera chacun de la vie, il cogne nos bonnes moeurs et notre positivité par des phases lourdes de sous-entendu. C’est un seul EP qu’il a sorti cette année : Faire-Part. Mais cette année marque aussi pour lui son entrée dans l’AsocialClub, avec les autres associaux du rap français : Rocé, et Casey entre autres. Dans un flow lent et qui nous rappelle l’horloge, et avec un phrasé lourd de sens, Vîrus nous fait aimer, par son talent, avoir les idées noires.
Vous avez pu découvrir Paco il y a longtemps, sur son premier album en 2004 ou en collaboration avec Swift Guad par exemple. En effet, cela fait longtemps que l’animal officie au micro mais c’est en 2013 qu’il revient sur le devant de la scène. Après avoir sorti plusieurs solos remarqués, il s’associe avec Mani Deïz (encore lui), beatmaker sur-productif de cette année pour créer Pacman. EP huit titres, ce projet met en valeur la voix de gros fumeur et le style caractéristiques du emcee. Les multi-syllabiques s’entrecroisent et présentent un personnage nonchalant mais précis dans la technique. Son phrasé lourd tape fort sur l’instrumentale, et on en redemande.
« Mon rap est-il l’étrange malaise d’un repenti sur l’retour ? Il représente les gens d’la pièce, les p’tits, les grands d’la tess Ceux qui dérivent, ceux qui se résignent, ceux qui s’privent et chantent la messe »
Pour continuer sur les tops chansons du mois, nous vous présentons pour lutter contre l’arrivée du froid les sons les plus chauds des deux derniers mois. Et ces deux mois nous ont permis de découvrir de belles choses. De bons sons issus d’EP comme celui de Lucio Bukowski, qui n’arrête plus d’utiliser ce format pour ses divers projets. Liqid également avec son album Liqid Contre Le Reste Du Monde, très bon soit dit en passant. Nous avons aussi eu droit à du freestyle avec la jeune garde belge composée de Semji, Swatt’s et Mistral. Le magnifique son en marge du film La Marche avec du très beau monde est également un bijou. Mais ce que l’on a le plus vu durant ces deux mois, c’est des singles extraits de futurs projets. Alpha Wann tout d’abord avec le premier extrait de son EP Alph Lauren. Tout simplement incroyable, ça promet. Mais il n’est pas le seul dont le projet risque de marquer les esprits. En effet on a également pu prendre la température pour ceux de Deen Burbigo, Vald, Jeff Le Nerf et XLR. De très bon extraits issus d’artistes dont vous devriez entendre parler ici même dans les semaines à venir. Trève de bavardage et place à la musique pour ce top qui vous fera oublier la dure réalité du début de semaine.
Malgré un mois de juin rythmé par les examens finaux, nous avons tout de même pris le temps de vaquer à notre passion qu’est le hip hop et nous sortons, comme chaque mois, un échantillon des bons sons du mois. Marqué par la sortie de l’album de Fayçal, il était logique que ce mois de juin soit dominé par un des titres de son album. Un album monstrueux qui pourrait constituer le top à lui tout seul. Comme cela en devient l’habitude, l’Animalerie continue de nous impressionner et suit de très près Fayçal. Obligé de saluer ce que font notamment leurs deux locomotives que sont Anton Serra et Lucio Bukowski qui n’en finissent pas de sortir des sons tous meilleurs les uns des autres. On a également pu apprécier Missak en plus de ces deux meneurs. On retrouve aussi Morad qui nous annonce qu’il arrête le rap sur une très belle chanson, et s’il le fait vraiment, on ne pourra que le regretter. Un premier extrait du Punchliners Reloaded de Sear Lui-Même nous a aussi fait plaisir et donné envie d’écouter le reste de l’album. Puis viennent dans le désordre L’indis en featuring avec Sëar Lui-Même, Nekfeu avec son freestyle pour annoncer l’album de S-Crew, Rapsodie qui s’est accompagné de Swift Guad et enfin Lomepal qui n’en finit pas de s’améliorer.
Voici le top français pour mai 2013! Classé selon les préférences de l’équipe Hip Hop State Of Mind, ce top a pour humble objectif de résumer l’activité rapologique du mois dernier, dans sa branche francophone.
La sortie qui a du en ébahir plus d’un fut, du haut de notre classement, le trio de choc Fayçal, Mysa et L’Indis qui allient leur style pour le plaisir de nos oreilles et signent à l’encre fine une nouvelle perle pour le 3ème Opus de Fayçal, qui va sortir ce lundi 10 juin (déjà précommandé pour ma part), d’ailleurs ne dit-on pas que les grands emcees se rencontrent? L’actualité hip-hop du mois dernier a aussi été marquée par la fameuse tape Marche arrière avec d’abord la performance sombre et remarquable de Furax, puis, enfin, le teaser! La date de sortie est à présent fixée pour le 7 octobre, il nous faudra donc encore attendre quelques temps pour découvrir l’entier de ce projet qui est d’ores et déjà lourd avec les participations de Hugo, Nekfeu, Sear lui-même, l’Indis, Jeff le Nerf,… me voilà convaincu. Il me faut ensuite présenter le second projet du 5 Majeur (Nekfeu, Hunam, Heskis, Vidji et Kéroué) plus long et moins freestyle que le premier EP sorti en 2011, le clip est dans le top mais je vous conseille l’entier du projet. Georgio ça vous dit quelque chose? Hologram Lo’ alors. Une alliance fructueuse du jeune talent du 18ème et du productif beatmaker d’1995, dans les bacs début mai, de magnifiques prod’, de bon flows et de beaux feats (Koma!), comme sur Sex, Drug & Rock’n’roll. La session freestyle du mois se situe dans les alentours de Lyon avec Lucio Bukowski, Enapoinka et Hugo Délire. On retrouvera ensuite Paco, sur une prod de Mani Deïz, une touche féminine avec Pand’or qui se surpasse sur L’impasse, une touche marseillaise avec RedK – bonne perf’, dommage pour le refrain – et une touche belge avec le jeune Mistral accompagné de Caballero sur du Mani Deïz (il est partout). Un détour par Phases cachées et son projet Boules à Facettes et on conclut sur du local avec Sentin’l (et oui on est Suisse) en collaboration avec Lomepal, Hunam et 10vers.
Ce mois de mai fut lourd de pépites, je vous suggère un petit tour dans les liens ci-dessous, à vos écoutes!
Prenons deux, trois beats engageants, disons de Mani Deïz, quelques textes d’un rappeur au style propre décrivant son monde sans concession du haut d’un egotrip piquant, disons Lucio Bukowski, prenons un format à la mode, disons l’EP, faisons tourner dans le poste, esquissons un hochement de tête, refaisons tourner dans le poste, osons un commentaire: « ça pète sa mère ». Me voici à mon troisième article sur l’Animalerie. Mon acharnement à vous présenter ses membres doit traduire un attachement tout à fait subjectif à leur rap cru, réfléchi et piquant, ou peut-être que c’est eux qui n’arrêtent pas de nous lâcher bombe sur bombe depuis quelque temps, mais peu importe. Aujourd’hui, à la machine, le très prometteur Mani Deïz qui pointe son nez derrière les textes de plus en plus de talents francophones, du groupe Kids Of Crackling, et au micro, le percutant Lucio Bukowski, philosophe à temps partiel, politicien au mépris des partis, lecteur assidu, poète à ses heures, rappeur à l’occasion. Tout ça pour créer une perle de vingt minutes trop courtes, 9 titres dont 2 instrumentales, plus les versions instrumentales du reste, tout ça pour la modique somme de ce que vous voulez bien donner. A découvrir ici.
La noblesse de l’échec, un titre éponyme peu engageant à première vue. Au milieu d’une foule qui regarde les élites, Lucio s’intéresse aux petites gens avec une ambition restreinte: devant un échec inévitable, échouons avec le sourire. Un optimisme dénué d’illusion, une simplicité réfléchie et critique qui domine l’ensemble du projet. Mais simple ne veut pas dire gentillet et les puristes conservateurs du rap (comment cela a-t-il pu exister?), prennent pour leur grade dans les deux egotrips du projet; deux teintes différentes, d’abord prise de judo puis patate de Marvin Hagler.
« Ce que t’appelle écrire moi j’appelle ça la liste des courses »
«Le pseudo-progressisme propret du gouvernement m’emmerde!» nous explique gentiment Lucio dans une interview sympa (à lire ici), ça nous annonce la couleur de ses idées politiques (pas rouge socialiste en tout cas). Le rappeur est désabusé, désintéressé des faux débats actuels, une teinte d’anarchie pointe dans Furor Arma Ministrat. Accompagné de Swift Guad que je n’attendais pas en collaboration mais qui m’offre une bonne surprise, il projette de tout péter, un bon pavé dans une vitrine.
« Il parait qu’la liberté est belle Ou c’est p’t-être un piège à con, comme la tour Eiffel »
Le projet se conclut avec le plus beau titre à mon goût: Psaumes Métropolitains, présentant une philosophie simple, peu d’illusion, l’écriture pour s’apaiser… et les femmes. Je vous laisse là-dessus et m’en vais attendre la prochaine pépite.
Dans cette rubrique nous vous présentons les meilleures chansons de chaque mois à nos yeux. Nous sommes sept personnes à nous occuper du blog et chacun note les chansons proposées puis nous établissons un classement en fonction de ces notes.
Ce mois d’avril 2013, a été marqué par une forte présence de l’Animalerie, qui s’explique par la sortie de 2 projets de la part d’Anton Serra ainsi que d’un extrait du prochain album de Lucio Bukowski (qui vient de sortir son nouvel EP avec Mani Déiz le 1er mai). On retrouve également Iam, Les marseillais marquent leur retour avec leur nouvel opus: Arts Martiens. La Smala continue sur sa dynamique d’un projet par mois et nous a présenté Poudre Aux Yeux le 1er avril. On retrouve également Sentin’l, 10Vers, Stamina, Tonino, Médine et 1995.
Connaissez-vous Anton Serra? Ce vandale de Lyon qui accessoirement fait du rap avec son crew, la toujours plus fameuse Animalerie! Juste une année après le premier album intitulé Sales Gones («sales gosses» en patois), voici Frandjos, second album de ce petit génie de la poésie énervée qui sait faire parler toutes les émotions. Vraisemblablement les Frandjos de l’artiste sont d’abord ses deux grands frangins, et ensuite sa famille au sens le plus large du terme, tous les potos inclus. Voilà pour le titre, l’artiste se décrira lui-même à travers les chansons que je vais présenter une à une, intérêt qu’elles méritent, vu la multiplicité des thèmes qui sont abordés. L’album contient 14 titres, dont 2 remix ( Frandjos et Aimer tue), leurs instrus valent le détour. Attaquons:
1. Frandjos
Le titre de l’album apparait à la première chanson, on retrouve la nostalgie du rappeur, un regard sur ses frérots, un passage aux éternelles heures de délire avec les potes, puis un premier coup dans les jambes, la perte d’un frère en 94. Trois couplets qui lient Anton Serra à ses Frandjos, dans les liens du sang, avec des potes, parfois avec des pertes. Ce titre, avec ces trois aspects, insiste sur le fait que la famille (encore une fois au sens large) est présente dans tous les moments, du berceau à la tombe. C’est un hommage à ces liens qui nous font délirer quand tout roule et peuvent nous tenir debout quand ça dérape.
2. Aimer Tue
Ce texte magnifiquement composé de divers jeux de mots contient une métaphore filée, comme dirait mon prof de français, sur toute la durée du titre. Les femmes et les clopes, voilà la comparaison qui tient la chanson, à l’image du titre qu’on pourrait voir affiché sur les poitrines dans la rue. Le nombre de jeux de langage, de double-sens utilisé est remarquable, l’auteur veut arrêter mais il n’y parvient pas.
« Aucune chance pour le strike, pas d’Lucky pour faire tomber les quilles»
L’addiction aux femmes comme aux cigarettes le tourmente mais produit aussi des plaisirs considérables… «Aimer tue? j’te pose la question». Magnifique texte, magnifique chanson, une préférence pour l’instru du remix.
3. J’voulais pas (feat Enapoinka)
Suite du J’voulais du premier album qui décrivait ses envies de gamin, voici le même délire à l’inverse. Chanson sympa qui renoue avec l’éternel enfant qui séjourne en chacun de nous (surtout en Anto). Accompagné d’Enapoinka, autre membre de l’Animalerie, il nous livre ce qu’il ne voulait pas en tant que jeune adolescent.
4. Sans Toi
La femme source d’inspiration? Si on la retrouve souvent dans des chansons peu joyeuses dans le rap, Anton l’aborde ici d’une manière différente, pleine de questions. D’une manière si tordue d’ailleurs qu’il m’a fait douter qu’il parlait bien de sa bien-aimée. Très belle chanson, un clip avec Oster Lapwass.
5 Hé Oui(feat Missak)
Hé oui! L’Animalerie pète sa mère! Un texte qui parle de la place de ce groupe dans le rap. Hé oui, ils sont bien moins connus et bien meilleurs, ils s’y font peut-être gentiment mais ne peuvent pas s’empêcher de dire que c’est qu’une question de logique, y’a beaucoup de déchets dans le rap. Missak est un sacré kickeur et apporte du lourd à ce son: « La vérité ça va pas, comme airmax, pattes d’éph’»
6.Why Not Groove
Une ambiance particulière, bien festive, chill dans ce titre qui pourtant critique un interlocuteur, un rappeur «bad boy» qui se prend largement la tête, ce qui suit bien la chanson précédente. Ce morceau illustre bien le concept de «groove», l’instru nous emporte.
7. Navigator «Dans l’océan de mes feuilles volantes, ma petite croisière a jeté l’encre»
La vie n’est pas un long fleuve tranquille, plutôt une mer agitée pour Anton Serra. A nouveau une métaphore qui tient une chanson entière. Je vais laisser le texte parler: «Ne cesse jamais de ramer, c’est pourtant pas la mer à boire.»
8. Zaïro
« Moi j’rap par le biais du graffiti» nous confie notre artiste dans ce morceau. Le titre vient d’un graffeur décédé le 19 novembre 2011 d’un coup de couteau et ce morceau lui laisse un hommage convaincant, montrant l’amour de l’artiste pour cet art de rue. On retrouve les disciplines du hip-hop toujours liées.
9. Toujours le même thème (feat Enapoinka)
«Nique la police!» rengaine éternel du rap, arrive avec une ambiance film de cow-boy et est scandée une fois de plus avec succès bien qu’ils soient conscients de la répétition. On parle des facultés intellectuelles exceptionnelles des agents.
10. Not’ Ville(feat Lucio Bukowski)
Lyon, ville de l’Animalerie avec Bukowski deuxième du nom, poète rappeur que j’affectionne particulièrement. La ville est personnifiée tout au long de la chanson, joli duo où les deux rappeurs se renvoient la parole, très belle maitrise, belle réussite.
11. Requiem pour un Cauchemar
Référence, bien sur, au film «Requiem For A Dream» qui aborde, à l’instar de la chanson, les dangers de la drogue. Pas du tout moralisateur, simplement réaliste, les suites cauchemardesques éventuelles de la toxicomanie sont présentées, l’ambiance la plus noire de l’album, pas moins réussie.
12. La Carte de L’ignorance (feat Dico et Nadir)
« La vie est bien plus belle quand elle est romancée un nanar écrit one-shot qu’on aimerait tant recommencer »
La réflexion, son trop plein, tout ce qu’on aimerait pas savoir, voilà le thème de la chanson, l’absurde, parfois. Un gros retour de Nadir qui fait vraiment plaisir. Des doutes qui reviennent, peut-être ma chanson préférée de l’album.
On arrive à la fin de ma chronique un peu longue de cet excellent album! Je dois avouer qu’à la première écoute, je le croyais inférieur au premier mais plus je l’écoute, plus je le trouve abouti. A vous de juger, bonne écoute!
Voici le lien du site de l’animalerie, là où vous devez vous rendre pour soutenir tout ce beau monde: http://www.osterlapwass.fr/crew/1
Dans cette rubrique nous vous présenterons les meilleures chansons de chaque mois. Il y aura 2 classements: un top 10 de rap français et un top 20 ou 30 en rap US selon les albums sortis durant le mois. Nous sommes sept personnes à nous occuper du blog et chacun note les chansons proposées puis nous établissons un classement en fonction de ces notes.
Aujourd’hui je vous balance le top 10 français du mois de novembre. Ce mois-ci on voit une forte présence d’Hugo Boss dans le classement (même si l’on s’est limité à 2 chansons). La mixtape de Seyté fait elle aussi l’unanimité dans nos rangs! Guizmo a également sorti quelques bonnes chansons. Vous l’avez vu sous l’onglet découverte, Lucio Bukowski est aussi présent dans le top. Voilà il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne écoute!
Hip Hop State Of Mind 